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Docteur Christian MOUGEOLLE
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LES ARTERITES

La définition de l'artérite, est celle de lésions des artères, lésions d'origine inflammatoire ou dégénérative aboutissant à l'épaississement, la dilatation ou l'oblitaration des vaisseaux.
Le terme d'artériopathie concerne plutôt les lésions segmentaires des artères.

Qu'est-ce que l'artérite ?

LES DIFFERENTES SORTES D'ARTERITES

 

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LES ARTERITES

Qu'est-ce que l'artérite ?

 

Certaines maladies, dont l'athériosclérose peuvent combler l'intérieur de l'artère, la lumière, et provoquent des obstructions, des rétrécissements ou sténoses au passage du sang artériel.

La principale cause d'artérite est la plaque d'athérome ( voir définition ) : Il s'agit d'un "remaniement", d'une transformation de la paroi de l'artère au début par dépots de cholestérol et de cellules sanguines qui se transforment progressivement en tissus fibreux- scléreux.

L'épaisseur de cette plaque augmente progressivement avec le temps, l'artère se sténose.

Puis elle se calcifie, et peut en s'épaississant finir par boucher l'artère : c'est l'occlusion de l'artère qui conduit à une ischémie des organes : le sang n'arrive plus.

Imaginons un tuyau de plomberie dans lequel se dépose du calcaire : Celui-ci s'accumule jusqu'à boucher le tuyau !

 

Le rétrécissement de l'artère, lors d'une sténose ne permet plus un apport suffisant de sang oxygéné aux organes, au cerveau ou aux muscles : Il y a alors une ischémie relative +/- sévère en fonction de l'importance de l'obstruction.

A un stade ultime, l'artère peut se boucher et le sang n'arrive plus au organe : : Cela peut aboutir à la nécrose, puis à la gangrène par infection et donc à l'amputation !

Tels sont les cas de l'artérite des membres inférieurs, mais aussi de l'infarctus mésentérique au niveau de l'intestin ou de l'accident vasculaire cérébral au cerveau.

Il faut noter qu'il existe normalement des circuits de dérivation permettant d'apporter une partie du sang aux organes : Ces circuits de dérivations sont normalement "au repos" mais peuvent, si l'artère s'obstrue, devenir fonctionnels.

Mais, Ils sont quelques fois inefficaces du fait de la présence de lésions aussi sur ces vaisseaux.

Ces circuits de dérivations peuvent être activés par une activité physique à entretenir notamment par la marche pour l'artérite des membres inférieurs.

Imaginons une autoroute bouchée, le passage de la circulation peut se faire par de petites routes adjacentes.

En fait, ces circuits artériels de suppléance peuvent permettre d'éviter une ischémie aiguë s'ils sont fonctionnels.

Le role de la marche dans l'artérite des membres inférieurs, est de favoriser le développement de cette circulation collatérale, dans les petites routes adjecentes que sontles petites artères collatérales.

Comment ? : Imaginons un sentier de terre où passe peu de promeneurs : Si le nombre de promeneurs augmente, le sentier fini par s'élargir permettant à un plus grand nombre de personnes de passer.
Pour les artères, il en est de même, à force de marcher, les petites artères de dérivation s'élargissent et permettent à une plus grande quantité de sang de passer, donc améliore l'irrigation.

Donc l'artérite sous toutes ses formes, aboutie à des rétrécissements des artères, puis à des occlusions des vaisseaux et à des ischémies dans les territoires vasculaires concernés.

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LES DIFERENTES SORTES D'ARTERITES

Il existe différentes sortes d'artérites : c'est pourquoi nous employons ce terme au pluriel : Elles ont toutes en commun des lésions au niveau de la paroi de l'artère, qui aboutissent au rétrécissement de ces tuyaux qui peuvent même s'obstruer.

Le rôle des artères est bien entendu d'apporter du sang oxygéné dans les territoires vasculaires de l'organisme, que cela soit, le cerveau, les membres ou les organes.

Lorsque ces tuyaux sont rétrécis, voire bouchés, le sang oxygéné n'arrive plus et les organes souffrent.

Telles sont les différentes causes d'artérites.

Schématiquement, on peut distinguer deux cas,

a/ les artérites dégénératives dont la principale est l'artériosclérose,

b/ les artérites inflammatoires, dues à différentes maladies.

Comme nous l'avons dit, toutes ces artérites ont comme points communs des lésions de la paroi artérielle, qui durcit, s'épaissit et rétrécissant l'intérieur, la lumière de l'artère.

I - LES ARTERITES DEGENERATIVES : L'ARTHEROSCLEROSE

Il s'agit d'un ensemble de lésions de la paroi artérielle, formées par des plaques d'athérome.

La plaque d'athérome est une lésion qui évolue dans le temps.

Toutes ces transformations de la plaque d'athérome et donc de la paroi de l'artère aboutissent à la formation de plaques plus ou moins calcifiées (comme du calcaire dans un tuyau de plomberie) empêchant la circulation normale du sang dans l'artère.

Il y a trois conséquences à ces phénomènes de sténose :

1 - La diminution du débit sanguin en dessous des lésions ; les organes sont mal irrigués et souffrent : possibilités de douleurs ou de lésions de ces organes.

2 - La possibilité d'une obstruction complète des artères du territoire d'aval, des petites artères distales.

3 - La possibilité "d'embol" de certains éléments de ces plaques athéromateuses dans les artères distales, pouvant aboutir à des lésions des organes ou des membres : de petits morceaux des lésions partent vers les organes irrigués et vont boucher les petites artérioles distales : On parle d'ischémie, toutes ces lésions pouvant aboutir :

- Au cerveau : A l'accident vasculaire cérébral (AVC)

- Au coeur : à l'infarctus du myocarde (IDM)

- Aux membres inférieurs : à la gangrène.

- Aux niveaux des reins : à l'hypertension artérielle (HTA)

- Aux niveaux de l'intestin : à l'ishémie intestinale

En pratique et pour simplifier , nous distinguerons trois territoires vasculaires :

- Celui de la tête et les membres supérieurs.

- Celui des organes abdominaux.

- Celui des membres inférieurs.

 

 

II - LES ARTERITES INFLAMMATOIRES.

Différentes maladies générales à caractère "inflammatoire", ou touchant plus particulièrement certaines artères peuvent aboutir à des rétrécissements importants de leur calibre et donc à des artérites.

Toute inflammation provoque comme vous l'avez déjà vu certainement sur la peau, des rougeurs et un épaississement des tissus : Il en est de même aux niveaux des artères dont la paroi s'épaissie : l'intérieur de l'artère, la lumière se rétrécie. Avec le temps et en fonction de l'évolution de l'inflammation, la paroi de l'artère peut se durcir et se rétracter ; l'artère peut même se boucher.

Les conséquence sont les mêmes que dans les artérites dégénératives athéromateuses sauf que là il n'y a pas d'embols.

Ces artérites peuvent être diagnostiquées avec certitude en faisant un examen histologique de l'artère, ce qui en pratique est rarement réalisé !

Les diagnostics de ces artérites sont très difficiles ; ils sont effectués grâce à la confrontation de l'examen clinique de la personne atteinte et un ensemble d'examens complémentaires

Les principales artérites inflammatoires sont :

La maladie de Takayashu

La maladie de Buerger

La périartérite noueuse

Le syndrome de Gougerot - Sjögren

La maladie de Behcet

 

LES TRAITEMENTS :

Les traitements de ces artérites inflammatoires sont difficiles et longs, les artérites évoluant par poussées inflammatoires difficiles à prévenir.

Les corticoïdes, ou autres traitements très spécialisés sont prescrits.

Les traitements, comme dans l'athérosclérose, sont ceux de la restauration des tuyaux de conduction du sang artériel corrects par la chirurgie artérielle pouvant comporter des pontages.

Le traitement des complications est celui des maladies obtenues : traitement de l'hémiplégie ou amputation d'un membre ou d'un organe, en cas de gangrène.

 

 

Dans tous les cas, il convient de lutter contre les facteurs de risques vasculaires artériels par les médicaments hypolipénians pour le cholestérol et les triglycérides.

L'équilibre de la glycémie :

Les médicaments antidiabétiques en ayant recours si besoin à l'insuline.

La normalisation de la tension artérielle en cas d'hypertension avec bilan cardiaque.

L'arrêt définitif du tabac

la lutte contre le surpoids et la sédentarité, avec marche quotidienne d'au moins une heure par jour dans l'artérite des membres inférieurs.

La normalisation de ces facteurs de risque vasculaire peut permettre une stabilisation des lésions.

 

LES EXAMENS COMPLEMENTAIRES :

Outre l'examen clinique du patient, avec prise des pressions artérielles des membres supérieurs et inférieurs avec auscultation des trajets artériels à la recherche d'un souffle, plusieurs examens complémentaires peuvent être demandés :

des bilans biologiques

et notamment du fonctionnement du rein, un fond oeil chez un médecin ophtalmologiste voire angiographie, bilan cardiaque avec électrocardiogramme, échographie cardiaque et épreuves d'effort, voire scintigraphie au thalium et en premier lieu l'examen Echo-Doppler.

L'ECHO-DOPPLER :

C'est l'examen de référence qui permet de dépister les artérites ; il est indolore ne nécessitant aucune préparation et est non invasif.

Il n'y a aucune injection de produit de contraste ni rayon X émis !

Il permet un diagnostic précis en montrant les lésions, leur étendue sur les artères et permet d'évaluer l'hémodynamique, c'est-à-dire s'il existe des vitesses et un débit suffisant dans l'artère pour alimenter les organes.

Il s'agit d'un examen pratiqué en première intention chez tout patient présentant des signes d'artérites.

Mais c'est aussi d'un examen indispensable à faire pratiquer chez toute personne âgée de plus de cinquante ans, à forciori si elle présente l'un des facteurs de risque vasculaire cité : Hypercholestérolémie, intoxication tabagique, diabète, hypertension artérielle.

Ultérieurement, l'examen Echo-Doppler permet de suivre l'évolution des maladies artérielles et aussi afin de vérifier l'efficacité des traitements chirurgicaux et endovasculaires.

 

L'artériographie :

Il s'agit d'une radiograpgie des artères, pratiquée en injectant un produit de contraste par un piqûre dans une des artères : Il s'agit donc d'un examen invasif qui n'est pratiqué qu'à des fins pré thérapeutiques ; c'est-à-dire qu'en ayant une arrière pensée de traitement chirurgical ou endovasculaire selon les données de l'examen clinique, de la gêne du patient, des complications éventuelles et des données de l'examen Echo-Doppler.

Contrairement à l'Echo-Doppler qui est "opérateur dépendant" , l'artériographie peut être lue par n'importe quel praticien, car il facile de voir la majorité des lésions et notamment, les sténoses et obstructions artérielles : Les rétrecissement des artères sont bien visibles ainsi que, bien entendu, les artères bouchées.

Cet examen permet de visualiser l'ensemble des territoires artériels atteints, et permet aussi de connaître l'état des petites artères distales aux niveaux des organes, qui sont souvent elles aussi bouchées.

 

L'Angioscanner :

L'angioscanner une sorte d'artériographie pratiquée grâce à un Scanner et une injection de produit de contraste comme lors d'une artériographie.

Là aussi, il s'agit d'un eamen dit invasif, car il y a piqûre pour injecter le produit de contraste et les rayons X sont utilisés pour pratiquer l'examen.

 

L'angio-IRM :

Il s'agit là encore d'un examen un peu invasif, il n'y a pas d'émisson de rayon X : Les appareils électroniques enregistrent le rayonnement magnétique des atomes, ce qui permet d'obtenir des images très intéressantes des tissus dit moux (au contraire des os).

 

Les autres examens complémentaires

Ils servent surtout à évaluer l'étendue des lésions, et les dégâts provoqués par l'artérite : Ils servent ainsi à une évaluation de l'ensemble de la maladie artérielle aux niveaux des différents organes.

Citons la mesure de la pression transcutanée en oxygène (TcPO2) qui permet de mesurer l'oxygénation des tissus dans l'artérite des membres inférieurs et donc la sévérité de l'ischémie (diminution de l'apport en oxygène).

 

 

 

LES TRAITEMENTS :

LES TRAITEMENTS GENERAUX:

La correction des facteurs de risque vasculaire est indispensable+++

- le diabète
- l'hypertension artérielle
- l'hypercholestérolémie
- l'arrêt du tabac
- l'activité physique

Les traitements médicamenteux :

  • Les antiagrégants plaquettaires

- L'aspirine.
- La Ticlopidine
- Autre...

  • Les vasodilatateurs

- Les vasodilatateurs peuvent avoir un intéret dans certains cas, mais non pas démontrés une réelle efficacité sur l'évolution des lésions.

 

 

LES TRAITEMENTS LOCAUX-REGIONAUX DES LESIONS ARTERIELLES

Cela dépend surtout des artères touchées. Schématiquement, trois types de traitements peuvent être proposés :

1- La chirurgie d'eczérèse des lésions :

On enlève les plaques athéromateuses en ouvrant l'artère.

2 - Les traitements endovasculaires non chirurgicaux :

Généralement réalisés par des radiologues vasculaires expérimentés : Il s'agit d'introduir un guide à l'intérieur de l'artère muni d'un ballonet que l'on gonffle à une certaine pression afin d'écarter les parois de l'artère : Cela permet de restituer un calibre normal de l'artère, on y adjoint la pose d'un Stent endovasculaire : Sorte de ressort métallique qui maintient l'écartement de la paroi de l'artère après gonflement du ballonnet.

3 - Les pontages artériels

Les pontages permettent par un système de dérivation de "ponter" les lésions : Le passage du sang se fait grâce à des tuyaux branchés avant et après les lésions.

Ces tuyaux peuvent être des prothèses synthétiques ou des segments de veines pris sur la personne elle-même (généralement les veines saphènes).

 

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Docteur Christian MOUGEOLLE

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Plaques d'athérome * : Il s'agit de lesions des artères, au niveau de la partie interne de la paroi, l'intima, de plaques constituées de lipides ( cholestérol ) de couleur jaunâtre.
Ces plaques évoluent vers l'épaississement et la calcification ; Elles peuvent aussi, en s'ulcérant, libérer dans la circulation artérielle ces dépôts lipidiques (embolies de cholestérol ).
Elles constituent l'étape initiale des lésions d'athérosclérose. ( retour au texte)

 

 

 

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