Site du cabinet de Médecine Vasculaire du
Docteur Christian MOUGEOLLE
94, avenue Jean Jaures - 75019 PARIS - FRANCE - Tél. : (33) 1 42 01 31 31
Le cabinet

L'angiologie
Les maladies

Le stade III de l'apparition des complications

La thrombose veineuse profonde (phlébite)

Les thromboses veineuses profondes ne sont pas à proprement parler des complications de la maladie variqueuse, mais sont des événements pathologiques fréquents en cas de varices.

( suite )

Copyright © 2001 [mougeolle.fr]. Tous droits réservés.

 


 

 

Le stade III de l'apparition des complications

La thrombose veineuse profonde (phlébite)

 

Les thromboses veineuses profondes se rapportent certainement plus à un ensemble de phénomènes classés maintenant sous le terme de maladie thrombo-embolique et développé dans un chapitre à part.

Nous l'évoquons ici car sa fréquence au cours de la maladie variqueuse est importante probablement liée à la stase veineuse distale engendrée par les varices.

Les thromboses veineuses profondes - phlébites, sont en relation avec la présence de caillots sanguins dans les veines profondes :

Les caillots se nomment en fait thrombus (thrombi lorsqu'il y en a plusieurs) ;

Maintenant, nous préférons ne plus employer de phlébite même s'il revient souvent dans nos pages pour une meilleure reconnaissance du problème : Ce terme employé seul n'apporte souvent que confusions et malentendus notamment en ce qui concerne le terme inapproprié de" phlébite superficielle", qui sont en fait des thromboses des veines superficielles généralement sans gravité.

Le terme de phlébite étant utilisé jusqu'à présent dans le cas des thromboses des veines qu'il convient de situer dans les réseaux veineux superficiel et profond.

Le terme phlébite est malheureusement encore employé par certains médecins, peut être parce que tout le monde en connaît la gravité potentielle liée à ses complications : Embolie pulmonaire avec décès immédiat ou insuffisance veineuse respiratoire secondaire, mais aussi le syndrome post phlébitique qu'elles entraînent.

De la même façon, les termes de phlébothrombose et thrombophlébite ne devraient plus être employer et ne le sont pas dans ces pages.

Les trois circonstances favorisantes à la survenue des thromboses veineuses sont décrites dans
la triade de VIRCHOFF

          • La stase veineuse
          • L'altération de la paroi veineuse
          • Les troubles de la coagulation du sang

Les varices entretiennent la stase veineuse distale c'est à dire, une immobilité relative du sang dans les veines de jambes, favorisant la formation de caillots (de thrombi) dans les veines.

Les signes de la thrombose veineuse profonde :

Différents signes peuvent alerter de la possibilité de ces thromboses veineuses : La grosse jambe rouge douloureuse décrite dans les livres et plutôt caractéristique des thromboses veineuses profondes évoluées ou d'érésypèles (infection de la peau).

- La douleur est fréquente mais peut aussi être absente.

- La grosse jambe, ou oedème est aussi un signe intéressant et fréquent mais peut être très discret ou absent.

- Augmentation de la température de la peau, elle ne survient que dans les thromboses évoluées.

En fait, il n'y a pas de signe spécifique de la thrombose veineuse profonde et le diagnostic est souvent évoqué par l'apparition de l'un de ces signes dans des circonstances particulières favorisantes.

- Une immobilité prolongée alitement, opération chirurgicale.

- Une intervention chirurgicale récente orthopédique, du genou ou de la hanche, abdominale - gynécologique, un voyage en avion.

- Un syndrome inflammatoire général, une maladie associée (Cancer), la prise de traitements hormonaux oestrogènes, pilule.

 

Les examens :

L'Echo-Dopler : Il est l'examen de référence et qui permet de faire le diagnostic de certitude.

L'Echo-Doppler doit être pratiqué au moindre doute, car il est simple, non douloureux et ne nécessite aucune préparation.

Il montre le caillot dans une veine qui est incompressible.

La phlébographie n'a plus court actuellement, sauf lorsque la limite supérieure des caillots n'est pas visible, souvent au niveau abdominal.

En cas de suspicion d'embolie pulmonaire, ou de caillot de type flottant faisant craindre une embolie pulmonaire, une hospitalisation est demandée : Elle permet de surveiller le patient et de faire pratiquer des examens complémentaires à la recherche d'une cause autre que les varices.

Le traitement :

C'est le traitement par anticoagulants :

Héparine par perfusion remplacé avantageusement maintenant par des traitements simples par piqure sous cutanée d'HBPM ( Héparine de Bas Poids Moléculaire ) ;
Ces injections se font une seule fois par jour et les produits sont toujours efficaces, même dans l'embolie pulmonaire pour l'un d'entre eux.
Les HBPM sont le traitement de début de la thrombose.

Les AVK : Sauf si une intervention chirugicale est prévue, des anticoagulants par voie orale, les anti-vitaminiques K (AVK), sont donnés dès le début du traitement, car ce sont eux qui serviront de traitement les semaines suivantes : Ils ne sont pas efficaces tout de suite, car les taux sanguins efficaces du médicament ne sont atteint qu'au bout de plusieurs jours ; c'est pourquoi, les piqures par HBPM sont donnés au début.

Les taux sanguins sont vérifiés périodiquement ( tous les 3 jours ) : ils sont vérifiés par le calcul de l'INR ( taux de prothrombine - TP) : Quand les taux efficaces sont atteints, les piqures sont arrêtées.

La durée du traitement dépend de l'importance de la thrombose, et des antécédents d'épisodes éventuels de thrombose antérieure

Dans tous les cas, le port d'une contention, moyenne classe 2 au minimum, et au mieux par bande au début est indispensable

 

Docteur Christian MOUGEOLLE

( Haut de page )


Copyright © 2001 [mougeolle.fr]. Tous droits réservés.